De retour dans les
montagnes, nous avions prévu de nous baser à Quito pour que je puisse
effectuer, avec Antoine, l'ascension du Volcan Cotopaxi (5897m),
deuxième plus haut sommet d'Equateur et volcan actif le plus haut du
monde. Afin de nous acclimater, nous avons passé quatre jours dans la capitale,
visitant le centre historique et le musée d'art contemporain, flânant au centre
commercial et effectuant une petite randonnée jusqu'au Volcan Pichincha,
ultime préparation à notre ascension. Nous aurons d'ailleurs la chance de nous
faire embarquer à 5 à l'arrière d'un pick-up en redescendant, nous offrant
ainsi une visite improvisée et spectaculaire de la ville.
Nous sommes ainsi partis
en direction du Parque Nacional Cotopaxi, jusqu'au parking en contrebas
du volcan, d'où nous avons marché environ 30 minutes afin d'atteindre le refuge
Jose Rivas. Là, nous nous sommes reposés et avons pris le repas vers
17h30 avant d'aller nous coucher à 19h puisque nous devions nous lever à
minuit. Partis à 1h du matin sous les étoiles, nous avons entamé l'ascension
par un sentier en gravier avant d'atteindre le glacier et de chausser nos
crampons. A partir de là, les choses sérieuses commençaient. Entre crevasses,
corniches et pentes raides attaquées au piolet, c'est encordés que nous avons
avalé plus de 1000m de dénivelé à une allure assez rapide, poussant le guide à
nous tester en empruntant des chemins bien plus escarpés que la route
classique. Profitant de conditions météo excellentes et des vues imprenables
sur Quito, nous avions près d'une heure d'avance sur notre programme,
nous forçant à de longues pauses à l'abri du vent afin de ne pas arriver au
sommet avant le lever du soleil. Mais à quelques mètres seulement du sommet,
les nuages sont venus jouer les troubles fête, et c'est dans une purée de pois
que nous sommes arrivés en haut du Volcan Cotopaxi, empêchant toute vue
du cratère sous les premiers rayons de soleil. Après les congratulations et
quelques photos faites au sommet dans un vent glacial, nous sommes redescendus
en bien moins de temps qu'il n'en a fallu pour monter, retrouvant nos chéries
qui nous attendaient au refuge.
Afin que les filles ne
soient pas lésées, elles avaient prévu de venir avec nous jusqu'au refuge à
côté duquel elles ont planté leur tente. De là, elles sont parties pour une
petite randonnée explorer le glacier avant de passer une nuit sous les rafales
de vent glacial. Elles avaient initialement prévu de descendre jusqu'à la lagune
en contrebas du volcan, mais les conditions s'étant fortement dégradées au
lever du soleil, elles ont laissé cette idée de côté pour finalement nous
accueillir au retour de notre expédition.
Cette ascension restera pour moi un des moments les
plus forts de ce voyage, tant par la beauté de ce glacier à la lumière de la
frontale que par le défi qu'il a représenté et la satisfaction
d'arriver au sommet.
Expérience inoubliable! Merci de m'avoir motivé pour ce véritable défi, que je n'aurais jamais réalisé si l'on ne vous avez pas rencontrés!
RépondreSupprimerAntoine