dimanche 17 février 2013

Coroico, où comment fuir La Paz

Puisqu'il nous a finalement fallu quitter Sucre, non sans un petit pincement au cœur, nous nous sommes dirigés vers La Paz. Contrairement aux autres trajets que nous avons faits en Bolivie, celui-ci était de nuit et n'était donc pas aussi émerveillant que les autres. Néanmoins, l'arrivée dans la ville depuis El Alto, banlieue située à plus de 4000 m d'altitude, offre une vue spectaculaire sur la capitale bolivienne et la descente vers le centre donne l'impression de se jeter dans un chaudron en pleine ébullition. Le soir-même, nous fêtions nos trois mois de voyage autour de mojitos, caipirinhas et accompagnés d'une monkey coconut.



Arrivant à la veille du carnaval, nous avons décidé de fuir cette capitale bondée où nous nous sentions déjà oppressés pour rejoindre la petite bourgade de Coroico. Située à une soixantaine de kilomètres de La Paz et perchée à 1700 m d'altitude, celle-ci offre un climat bien plus doux puisqu'elle constitue une transition entre la rigueur de l'altiplano et la chaleur du bassin amazonien. Pour y parvenir, les minibus empruntent une partie de la fameuse Ruta de la Muerte (Route de la Mort), ainsi qu'un nouveau tronçon que nous avons baptisé Ruta del Miedo (Route de la Peur) tant nous avons flippé tout au long des deux heures, notre chauffeur n'hésitant pas à dépasser en plein virage alors que le brouillard nous empêchait de voir à plus de 5 mètres! Malgré la saison des pluies, nous avons pu profiter de la piscine de l'auberge ainsi que de la superbe vue sur la forêt tropicale en contre-bas et sur les sommets enneigés en toile de fond. Quatre jours nous ont permis d'attraper de bonnes couleurs, nous relaxer, prendre le temps de lire et nous remplir le corps de piqûres de moustiques (nous nous grattons encore une semaine après!).

 


 



Un petit point noir à ce séjour, Valou ne retrouvait plus ses baskets et c'était le drame car retrouver des chaussures d'une pointure supérieure à 38 relève de l'impossible dans ce pays. Un espoir subsistait toutefois puisqu'elle pensait les avoir oubliées dans un hôtel à La Paz dans lequel nous nous étions installés mais où nous n'avions finalement pas dormi car il y avait un couvre-feu à partir de 22h (le gérant quittant l'hôtel, il fermait la grille d'entrée, vraiment absurde et pas du tout dangereux en cas d'incendie!). Nous y sommes donc retournés 5 jours plus tard et avons bien retrouvé les baskets de Valou sous le lit, preuve que les chambres ne sont pas souvent lavées dans cet hôtel. En fin d'après-midi, nous avons visité le musée de la coca qui, bien que très petit, fut très intéressant et instructif. Nous avons également fait un tour au Mercado de las Brujas (Marché des Sorcières), où se vendent herbes, poudres magiques, toutes sortes d'offrandes faites aux esprits et aux dieux ancestraux ainsi que des fœtus de lamas que les boliviens enterrent sous leur maison en offrande à la Pachamama, la Terre mère, afin de les protéger.


Nous ne sommes finalement pas restés bien longtemps à La Paz qui est une capitale fort désorganisée et bien loin de ce que nous recherchons au cours de ce voyage. Direction donc le Lac Titicaca qui constitue notre dernière étape bolivienne.
 

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